Lorsqu'on parle d'organisation avec une femme TDAH, on repère trois profils : celle qui tient à bout de bras, celle qui s’éparpille, et celle qui reste paralysée devant le chaos.
Dans cet article, découvrez les trois grands profils, leurs forces cachées, leurs pièges, et surtout, comment inventer une organisation souple et incarnée qui colle avec vous.
Je vous donner la fin du film tout de suite : aujourd’hui, ma façon de m’organiser, avec mon TDAH, me ressemble enfin.
J’utilise ma philosophie des jours souples, un système qui m’aide à créer tout en me laissant respirer. Ce n’est pas parfait, ce n’est pas carré, c’est vivable.
Je navigue personnellement dans un cycle chaotique qui utilise ces trois profils :
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La performeuse épuisée, celle qui assure tout, sauf elle-même. Elle tient la maison, les enfants, le travail, mais s’oublie complètement.
- La funambule dispersée, qui court partout, lance dix projets en même temps, et termine ses journées avec l’impression d’avoir tout raté.
- L'errante désorganisée, incapable de savoir par où commencer, noyée dans un quotidien brouillon.
Peut-être que vous vous reconnaissez déjà dans l’un de ces visages ?
Peut-être, comme moi, êtes-vous un mélange des trois. Ce qui compte, c’est de comprendre que ce n’est pas nous qui sommes défaillantes, ce sont les méthodes classiques qui ne collent pas à notre cerveau.
Dans cet article, je déroule ces trois grands profils de femmes TDAH. Vous verrez leurs forces, leurs failles, et des clés concrètes pour enfin s’organiser avec un peu (beaucoup !) de joie.
1. La Performeuse sous tension
On la reconnaît vite : c’est celle qui fait tout, tout le temps.
Elle mène ses projets comme une cheffe d’orchestre, assure le quotidien, anticipe pour les autres. Au travail, elle se distingue par son efficacité redoutable. À la maison, rien ne lui échappe : les repas, les rendez-vous, les papiers, les anniversaires. Elle sait tenir mille rôles à la fois, mais souvent, personne ne mesure à quel point.
Elle n’est pas épuisée d’office, au contraire : elle fonctionne sur une énergie de défi, de challenge. Elle carbure à l’adrénaline de “je vais y arriver”. Et elle y arrive ! Mieux que quiconque, souvent.
C’est cette femme dont on dit qu'on ne sait pas "comment elle fait.”
Ce mode turbo a un prix : chaque victoire repousse un peu plus le moment où la fatigue, la vraie, celle qu’on ne peut pas négocier, finit par tomber.
Plus elle retarde, plus la bombe grossit. Un jour, c’est le crash : burn-out, crise de larmes, effondrement brutal. Tout ce qu’elle tenait à bout de bras lui retombe dessus.
Car derrière cette surperformance, il y a souvent la peur de ne pas être assez. D’être jugée. L'idée qu’en s’arrêtant d'avancer, tout s’écroulerait. Alors elle compense, elle enchaîne et ne s’autorise aucune pause.
Il faut dire que la Performeuse possède une force incroyable : une capacité d’action, d’endurance, une faculté à accomplir l’impossible. Ce qu’il lui manque, ce n’est pas la volonté, mais un cadre qui lui permette de souffler avant que la bombe n’explose, pour éviter que son énergie prodigieuse ne se retourne contre elle.
Comment s’organiser quand on est une Performeuse TDAH ?
Ce n'est pas d'un agenda dont la Performeuse a besoin pour en faire plus, mais d’un système qui l’oblige à ralentir et à se placer au centre. Elle a besoin d’une organisation qui la protège d’elle-même.
Ce qui devrait être inclus pour vous :
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Inscrire vos rendez-vous avec vous-même en priorité.
Le piège de la Performeuse, c’est de tout faire passer avant elle. Votre agenda doit afficher en premier vos temps de pause, de soin, de respiration. Tant que ce n’est pas écrit, ce sera sacrifié.
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Externaliser pour alléger la charge mentale.
Vous avez mille choses en tête, en permanence. Votre survie passe par le fait de tout écrire : tâches, idées, rendez-vous. Plus c’est dehors, moins la bombe grossit.
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Créer des zones de vide volontaire.
Imposez-vous du blanc dans le planning : un après-midi libre, une page sans cases remplies, un espace réservé au rien. C’est un garde-fou vital : sans vide, vous épuisez vos ressources.
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Apprendre à dire non.
Un agenda qui montre noir sur blanc que vous êtes saturée devrait vous pousser à poser des limites.
Et avec les outils des Jours Souples ?
- Un agenda 2026 sensible, où vous inscrivez vos priorités pro et perso, permet d’ancrer visuellement ces temps pour soi, de les ritualiser, de les rendre aussi légitimes que les obligations.
- L’organiseur émotionnel, lui, sépare clairement les domaines (travail, maison, passions) et évite que la case “pour moi” disparaisse.
Mais même avec un simple carnet, l’essentiel est d’écrire. Mes créations offrent juste un cadre plus sensoriel et incarné.
2. La Funambule dispersée
La Funambule TDAH n’a pas besoin de brider son énergie : elle a besoin d’un fil conducteur qui lui permette d’aller au bout de ses élans.
Elle aussi, c'est de l’énergie pure : elle a toujours mille idées, mille projets, mille envies. Elle commence tout, s’emballe, se lance… et se retrouve avec dix chantiers ouverts, rien de terminé. POV. Elle court, elle improvise, elle rebondit, mais à la fin de la journée, elle s’écroule en se disant : “Je n’ai rien fait.”
En réalité, elle a fait énormément, mais tout est resté morcelé, inachevé.
Ce qui domine devrait être la joie d’avoir explorer ! Mais avec la culpabilité de ne pas avoir finalisé, elle se vit comme “bordélique”, “inconsistante”, “pas fiable”. Elle se compare aux autres et se dévalorise.
Et pourtant, sa force est immense : une créativité foisonnante, une curiosité rare, une énergie de départ que beaucoup lui envient. Ce qu’il lui manque, ce n’est pas la motivation, mais le fil conducteur qui relie tout.
Comment s’organiser quand on est une Funambule TDAH ?
La clé pour vous, ce n’est pas de réduire votre énergie, mais de la canaliser sans étouffer.
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Limiter le nombre de projets actifs.
Rêver de 50 idées, ok, mais évitez d’en porter plus que 2 ou 3 à la fois. Le reste est noté, mis en réserve. Tant qu’il n’y a pas de limite, vous épuisez votre cerveau.
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Visualiser ses priorités en un seul coup d’œil.
Un tableau, des couleurs, des cases claires. Vous avez besoin de voir où va votre énergie, sinon elle se disperse.
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Fragmenter chaque projet en micro-étapes.
Finir un projet, pour vous, c’est fonctionné sous dopamine assez de temps pour produire. Rare. La solution : découper en tout petits pas, avec des cases à cocher qui donnent un feedback immédiat.
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Célébrer chaque petit aboutissement.
Conditionnez-vous à savourer les petites victoires : “J’ai fait une page”, “j’ai rangé un dossier”, “j’ai fini cette micro-tâche.” car sans reconnaissance immédiate, vous décrochez.
Et avec mes outils des Jours souples ?
- L’organiseur émotionnel est parfait pour vous : chaque projet a sa couleur, sa case, sa place. Vous visualisez la suite.
- L’agenda sensible offre un cadre souple pour y noter ses micro-tâches du jour. Et la satisfaction de cocher toutes les cases !
Même avec un simple tableau fait maison, l’essentiel est la limitation volontaire : ne pas courir après tout, en même temps. Mes créations viennent juste transformer cette discipline en un rituel plus doux, plus beau, qui incarne votre identité.
3. L’Errante désorganisée
L’Errante TDAH n’a pas besoin d’une organisation complexe : elle a besoin d’un point d’ancrage simple et stable, qui la guide un pas après l’autre.
Elle vit dans le brouillard. Elle se lève le matin sans savoir par quoi commencer, les heures passent, le quotidien s’impose, mais rien n’est hiérarchisé. Les papiers s’accumulent, les tâches s’entassent, les rendez-vous sont oubliés. Elle se sent submergée avant même d’avoir commencé quoi que ce soit.
À l’extérieur, certains la jugent : “Elle ne fait rien, elle est paresseuse.”
En réalité, c’est tout l’inverse : elle est en surcharge totale. Son cerveau est saturé de stimulations, d’obligations, de pensées en boucle. Son immobilité n’est pas un choix : c’est un gel intérieur, une panique silencieuse.
Et pourtant, sous ce chaos, il y a une force insoupçonnée : une capacité d’adaptation, une intuition vive, une créativité brute. Mais elle reste cachée, étouffée par l’absence de structure. Ce qu’il lui manque, ce n’est pas l’envie : c’est le tout premier pas.
Comment s’organiser quand on est une Errante TDAH ?
La clé pour vous, ce n’est pas de viser "grand", mais de réduire radicalement l’échelle.
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Commencer par une seule chose par jour.
Pas dix, ni cinq, une. Écrivez chaque soir la tâche prioritaire du lendemain pour journée réussie.
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Créer des rituels de démarrage.
Toujours le même geste pour lancer la journée : ouvrez votre agenda, cochez une case, écrivez une phrase. Enclenchez le mouvement.
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Sécuriser son environnement.
Rangez un coin précis (le bureau, la table), pour garder un repère clair et stable. Transformez le en photo instagrammable, où apprécier de ranger chaque chose à sa place.
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Se donner des points d’ancrage émotionnels.
Utilisez un carnet pour noter quelques phrases d'ancrage, matin et soir. Gardez dans votre poche un objet à toucher pour revenir à soi, comme fil conducteur. Il est si facile de se perdre ! Un petit totem visuel vous aide à retrouver la route.
Et avec mes outils ?
- L’agenda sensible peut être utilisé comme un journal de bord minimaliste : une page, une tâche, un repère visuel. Pas plus.
- L’organiseur émotionnel devient une carte d’ancrage : chaque domaine de vie y a une poche, une page, son endroit. On n’a plus à chercher partout, tout est regroupé.
Réduire à l’essentiel, répéter, ritualiser. Mes créations permettent que ce rituel soit agréable, sensoriel, rassurant.
Pourquoi les méthodes classiques d'organisation échouent ?
Peut-être qu’en lisant ces portraits, vous vous êtes reconnue. Dans tous les cas, vous avez sans doute déjà essayé mille méthodes d’organisation, comme moi, avant que ça s’effrite : la nouvelle méthode devient lourde, trop stricte, trop exigeante. Vous ratez une fois, puis deux, et très vite, tout le système s’écroule. Le perfectionnisme en action : on ne fait plus rien. Pire, on repousse l'objet qui nous rappelle notre faute.
À la fatigue s’ajoute la culpabilité : “Encore une méthode que je n’ai pas su tenir…”
La vérité, c’est que ces méthodes sont construites contre votre fonctionnement.
Elles sont pensées pour des cerveaux linéaires, réguliers, constants, alors qu'un cerveau TDAH ne fonctionne pas ainsi.
Le TDAH a besoin :
- de souplesse, parce que l’énergie et la concentration fluctuent
- de sensorialité, parce que manipuler, voir, toucher aide à ancrer
- d’immédiateté, parce que la récompense doit être proche pour maintenir l’élan
- de sens, parce que sans émotion ou symbolique, rien ne tient
Les méthodes classiques échouent parce qu’elles cherchent à faire entrer les femmes TDAH dans des cases qui ne sont pas faites pour elles.
Résultat : on se sent toujours en décalage.
Créer ma propre approche : une organisation douce, incarnée, souple.
D'abord pour moi. Je dirais même que c'est l'aboutissement de 15 ans de vaines tentative d'organisation.
Ce que j’appelle les jours souples, c'est ma manière de vivre mon fonctionnement cognitif et mes capacités de mémoire de travail, plutôt que de le combattre. Je pose des repères stables, j'avance pas à pas, grâce aux 4 piliers :
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La flexibilité : moduler les jours selon mon cycle
Au lieu d’un planning rempli heure par heure au stylo noir, je choisis de mettre chaque tâche sur un post it que je peux déplacer à ma guise. Seuls les impératifs sont fixés directement sur le planning.
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La sensorialité : écrire, toucher, voir
Notre cerveau est sensoriel, le virtuel (applis, mémos dans le téléphone), risque l’oubli immédiat. Quand on écrit ou qu’on manipule, les choses s’ancrent. La sensorialité transforme l’organisation en expérience physique. J'aime choisir un code couleur chaque semaine, et mes surligneurs impriment mieux les informations.
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L’immédiateté : se récompenser vite
Le TDAH vit dans l’instant, donc si la récompense est trop lointaine, la motivation s’effondre. L’organisation doit donc donner de la satisfaction immédiate pour nourrir l'élan. Un truc qui me booste : instagrammer mon quotidien ! Je n'ai pas besoin de prendre de photos, je suis juste fière d'avoir rendue plus belle une tâche ingrate.
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La fragmentation : découper en micro-étapes
Un projet vu d’ensemble, c’est une montagne. Pour un cerveau neuroatypique, c’est paralysant. La fragmentation divise en tout petits pas : 5 minutes, 1 tâche, 1 appel. Chaque étape minuscule permet de garder le mouvement. Plutôt que “ranger la maison”, j'écris “plier le linge du panier bleu”.
Ces quatre piliers changent tout, ils accompagnent le TDAH.
Pour la Performeuse, c’est un frein à trop accepter.
Pour la Funambule, c’est un fil à suivre.
Pour l’Errante, c’est un ancrage au présent.
Mais pour toutes, c’est la même philosophie : transformer l’organisation en alliée, et non en juge.
Mes conclusion d'années d'expériences du TDAH
Agenda 2026 pensé pour les cerveaux créatifs, sensibles ou débordés -
Prioriser les objectifs hebdomadaires, pro & perso
Espace “moments à soi”
Structure claire et modulable, sans cases rigides
version PDF imprimable
https://lesjourssouples.fr/products/recharge-a5-agenda-2026-note-et-priorites
Je vous avais prévenues : j’ai commencé par la fin.
Je suis la Performeuse qui retarde l’explosion, la Funambule qui s’éparpille, ou l’Errante qui se fige, par cycle. La différence, c’est que maintenant, je pratique la paix avec moi même.
On peut choisir une organisation qui protège, qui guide, qui rassure, qui nous ressemble. C’est exactement pour ça que j’ai inventé mes jours souples, et que je crée ces outils : pour trouver son propre fil, son propre rythme, son propre souffle.
Mes créations sont pensées pour incarner ces principes au quotidien : elles rendent l’organisation sensorielle, douce, symbolique, donc plus facile à maintenir.
Un outil qui parle à tous les profils
J’ai conçu la recharge A5 Agenda 2026 Note & Priorités pour qu’elle s’adapte à chaque façon de vivre le TDAH. Sa force, c’est sa structure claire et modulable : pas de cases rigides, mais des espaces qui se plient à vous.
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Pour la Performeuse : utiliser la section priorités personnelles pour inscrire en premier ses rendez-vous avec elle-même, avant les obligations.
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Pour la Funambule : s’appuyer sur les pages de notes pour vider toutes ses idées, puis extraire seulement 2 ou 3 actions à reporter dans la semaine.
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Pour l’Errante : choisir chaque soir une seule tâche pour le lendemain, notée en évidence dans la zone priorité du jour.
Ce n’est pas un agenda qui impose, c’est un compagnon qui soutient sans enfermer. Et c’est exactement ce dont un cerveau TDAH a besoin : de la clarté, du souffle, et un fil conducteur.
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Si vous vous êtes reconnue dans ces portraits, sachez que vous n’êtes pas seule.
D’autres vivent avec la même intensité la même difficulté à rentrer dans les cases. Posons un cadre différent, plus tendre, plus humain, parce l’organisation ne devrait pas être une prison, mais une manière de se donner la permission de vivre pleinement.